Ce démantèlement s’est notamment traduit par la double réduction du quotient familial, la remise en cause de la prime à la naissance et du congé parental, le décalage du versement de la prestation d’accueil du jeune enfant, la modulation des allocations familiales et aussi la réforme, de façon autoritaire, sans concertation, des rythmes scolaires, qui a des conséquences très négatives, surtout pour les femmes.
Par ailleurs, n’oublions pas que la hausse continue du chômage touche principalement les femmes et les place dans une précarité plus grande que les hommes. Aujourd’hui, sur les neuf millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté, près de cinq millions sont des femmes.
Monsieur le Premier ministre, l’égalité entre les femmes et les hommes ne peut résulter de telle ou telle mesure symbolique ni, à plus forte raison, d’un effet d’annonce. Elle s’applique au quotidien et, surtout, dans le cadre de chaque politique publique. Arrêtons d’opposer nos bilans. Défendre les femmes, c’est respecter la politique familiale. Aussi je vous demanderai de revenir sur certaines des mesures que vous avez prises.