Cet amendement rejoint en très grande partie, sinon en totalité, celui que vient de retirer Mme Grelier. L’attribution de la compétence eau aux communautés de communes à titre obligatoire, comme c’est déjà le cas pour les métropoles et les communautés urbaines et comme le Gouvernement le propose pour les communautés d’agglomérations par amendement à l’article 20, vise à permettre un exercice plus efficient de cette compétence.
La gestion de l’eau et de l’assainissement est actuellement assurée par près de 35 000 services d’eau et d’assainissement sur le territoire national. À plusieurs reprises, et très récemment encore dans son rapport public annuel de 2015, la Cour des comptes a dénoncé la dispersion, l’hétérogénéité et la complexité de l’organisation territoriale des services publics d’eau et d’assainissement. Cette organisation enchevêtrée de services communaux, intercommunaux et de syndicats techniques parfois très anciens, dont certains remontent au début du siècle dernier, ne coïncide pas nécessairement avec les bassins de vie ou les bassins hydrographiques.
En outre, l’organisation reste très morcelée entre les compétences eau potable, assainissement collectif et assainissement non collectif. Sur les 13 225 services publics d’eau potable référencés dans l’Observatoire national des services publics d’eau et d’assainissement, 74 % sont gérés par le niveau communal.
La réduction du morcellement et de la dispersion de cette compétence exige donc l’attribution à titre obligatoire de celle-ci à chaque catégorie d’EPCI à fiscalité propre, dont les communautés de communes. Cette attribution n’interdit évidemment pas, dans un second temps, le transfert de cette compétence à des syndicats mixtes.