Je suis au fond d’accord avec l’objectif de vos amendements, car cette gestion extrêmement émiettée de l’eau n’est sans doute pas la meilleure manière de faire. Je suis aussi plutôt d’accord quant au terrain d’atterrissage vers lequel vous voulez nous emmener, à savoir l’intercommunalisation de cette gestion. Je pense d’ailleurs que ce point ne fait guère débat et que l’accord est assez général.
Ce qui est choquant, c’est la manière dont vous voulez le faire, par la voie d’un amendement qu’on n’a pas pu examiner en commission, où le texte a pourtant été longuement débattu. Surtout, c’est le caractère d’obligation qui choque. Certes vous l’assortirez d’un délai, grâce notamment à l’intervention de notre rapporteur : cela me paraît sage, mais nous aurions préféré que vous fassiez le choix de l’incitation. Cette solution aurait été meilleure en ce qu’elle aurait été une manière d’indiquer le sens de l’histoire sans brimer la souveraineté des assemblées intercommunales.
En tant que président d’une intercommunalité, je connais bien cette question du transfert de la compétence eau. Nous avons, avec mes collègues, pris la décision de transférer l’eau potable en 2017 et cela fait quatre ans que nous essayons de trouver le bon ajustement pour que chaque commune y trouve son compte. Il nous aura donc fallu six ans pour y parvenir dans le respect de la volonté de chaque commune et de ses problèmes particuliers.
Il faut donc bien un délai, et celui-ci ne peut pas être court de mon point de vue.