L’assainissement est une compétence très compliquée, monsieur le secrétaire d’État : j’en ai fait l’expérience quand mon intercommunalité l’a prise à la demande de la chambre régionale des comptes. Jusqu’alors, la communauté de communes faisait les travaux pour le compte des communes, et la chambre régionale des comptes nous a demandé d’exercer pleinement cette compétence.
Plus de dix ans après l’avoir prise, nous n’avons pas encore réussi à assurer la mise aux normes de tous les équipements. La difficulté vient de l’asymétrie des situations d’une commune à l’autre au sein d’une même intercommunalité, ainsi que du coût financier des travaux d’assainissement. En outre, le niveau de subvention est différent quand on passe d’un régime rural à un régime urbain et qu’on change d’échelle démographique.
Enfin, monsieur le secrétaire d’État, c’est une compétence de plus que vous enlevez aux communes sans que celles-ci l’aient accepté.
C’est là une véritable négation de l’échelon communal. Alors dites-le clairement : « nous voulons dépouiller les communes de leurs compétences. Nous ne voulons plus d’échelon communal. »