En s’agrandissant, les communautés de communes coïncideront davantage avec leur bassin de vie, mais elles pourront perdre ici et là en proximité, en raison de l’éloignement géographique et du décrochage de l’investissement consenti par les conseillers municipaux, par les adjoints des communes membres de l’intercommunalité, voire par le tissu associatif.
Je propose donc de donner aux EPCI de nouveau format l’option facultative de laisser à une commission territoriale composée d’élus communautaires et communaux le soin de préciser la mise en oeuvre de certaines politiques publiques de proximité – je pense par exemple aux champs social, périscolaire, éducatif ou encore culturel. On leur laisserait ainsi une marge de manoeuvre et la possibilité d’adresser des propositions au conseil communautaire, qui demeurerait naturellement le seul organe habilité à délibérer.
Cette alliance entre l’efficacité des grandes communautés et la proximité du « quart d’heure de déplacement » dans des territoires collèges ou associatifs ne coûterait rien et, à mon sens, ajouterait à la qualité démocratique de nos territoires et à l’investissement de nos concitoyens, à l’heure où nous avons besoin de toutes les forces pour réussir à faire vivre la République.