Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du 4 février 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Le travail effectué en commun au niveau de l'Union européenne dans la lutte contre le terrorisme est très encourageant. Dans certains domaines, nous devrions peut-être revoir aussi les réglementations nationales : je suis par exemple choqué par le nombre d'armes en circulation sur notre territoire.

Par ailleurs, afin de mieux comprendre la situation, nous pourrions aussi davantage écouter et soutenir nos universitaires – les travaux présentés ce matin devant la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes étaient édifiants.

Peut-être avons-nous une occasion de mieux faire comprendre à l'opinion publique européenne l'utilité d'une l'Union déterminée et solidaire qui entend faire front face au terrorisme ?

Le 29 janvier dernier, devant les députés européens de la sous-commission sécurité et défense, l'ambassadeur ukrainien auprès de l'Union européenne, M. Konstantin Yelisieiev, a souhaité que l'Union européenne encourage les États membres à fournir à son pays des équipements militaires de manière bilatérale. Il a rappelé que l'Ukraine disposait de suffisamment de troupes sur place et ne demandait pas l'envoi de soldats.

Certains envisagent cependant aujourd'hui l'option de l'aide militaire : un rapport publié par huit anciens hauts responsables de l'administration américaine plaide en faveur de la livraison d'armes défensives, et d'après mes informations qui restent à confirmer, l'administration Obama réfléchit à cette éventualité.

Il ne s'agit évidemment pas de la position de l'Union européenne dont la nature même est de favoriser le dialogue et la diplomatie et non l'emploi de forces armées. Il reste que l'on peut se demander si la politique des sanctions est à la hauteur de l'extrême gravité de la situation. D'un côté les pro-Russes peuvent mobiliser 100 000 hommes fortement armés, et, de l'autre, nous demandons à l'Ukraine de faire des réformes alors qu'elle est en guerre et dispose de très peu de moyens.

Monsieur le secrétaire d'État, vous nous avez déjà donné la position du Gouvernement concernant le recours à la force. Considérant que les accords de Minsk ont échoué, faut-il aller plus loin en termes de sanctions à l'égard de la Russie ? J'ai le sentiment que la détermination du Président Poutine va à l'encontre de nos objectifs.

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