Monsieur le secrétaire d'État, avant que je vous donne la parole, permettez-moi de rappeler brièvement les positions prises lundi dernier par la « petite COSAC ».
Elle s'est prononcée à l'unanimité en faveur de la reprise de l'application de toutes les dispositions de l'accord de Minsk. Je relève qu'au cours des débats, le discours des Lettons m'a paru imprudent, même s'il était moins radical que celui des Estoniens. En effet, un membre du gouvernement letton a de nouveau fait miroiter à l'Ukraine, à la Géorgie et à la Moldavie, la possibilité d'une l'entrée à terme dans l'Union européenne, ce qui, pour les Russes revient à agiter un chiffon rouge. Évidemment ces propos ne se retrouvent pas dans la résolution finale. Il revient notamment à la France de veiller à ce que la position commune tienne un juste milieu entre des visions manifestement divergentes.
J'ai été frappé par le grand silence des parlementaires allemands concernant l'Ukraine aussi bien que la Grèce. Sur ce dernier sujet, seuls les représentants des Cortes espagnols et du Sénat français ont exprimé des positions extrêmement dures considérant qu'il n'y avait rien à négocier et que la Grèce devait payer sa dette. Monsieur le secrétaire d'État, vous considérez, à juste titre, que la troïka est aujourd'hui perçue, par les Grecs mais aussi par les Portugais, comme un instrument politique qui n'est pas un bon outil.
Je suppose que vous ne reviendrez pas sur le sujet du terrorisme car l'essentiel a été dit. Je tiens cependant à ajouter que tous les terrorismes sont concernés. Je pense, par exemple, que sur la toile, il faut être implacable dans la lutte contre les nombreux sites néonazis qui sont tout aussi dangereux et intolérants que les sites djihadistes particulièrement visés en ce moment.