Oui, monsieur Caresche, je sais, je sais !
Je vais vous dire quelque chose : nul ici ne s’oppose aux objectifs de construction de logements. En tout cas, moi, je ne m’y oppose pas. Les objectifs sont fixés au niveau métropolitain. Il y a des procédures qui permettent de le faire. Dont acte.
Dans le cadre des contrats de développement territorial – CDT – en cours, on voulait imposer à ma commune, qui construisait 240 logements par an, d’en construire 800. Après discussion, nous sommes arrivés au chiffre de 600. Je fais donc partie des maires constructeurs, monsieur Caresche ! Il y a 25 % de logements sociaux à Rueil-Malmaison, et je ne m’en plains pas. Alors cessez de nous donner des leçons, et cessez de considérer que parce qu’on veut gérer cela dans la proximité, au niveau du territoire, on veut s’opposer à la solidarité, à la lutte contre la précarité. Ce n’est pas vrai ! Je m’échauffe, madame la présidente, parce qu’on nous tient systématiquement le même discours. Ce que je veux dire, c’est que si la métropole fixe des objectifs, il y a des lois, des procédures sur les attributions de logements, et nous ne le remettons pas en cause.
Qui discute avec les bailleurs sociaux de la résidentialisation d’une cité dangereuse, dans laquelle la brigade anti-criminalité – BAC – procède tous les soirs à des arrestations ? C’est le maire, et ce n’est pas la métropole qui le fera à sa place ! Lorsque des voitures sont incendiées pendant la nuit, qui rencontre les bailleurs sociaux pour leur demander de payer des gardiens en heures supplémentaires afin de surveiller les parkings ? Ce n’est pas la métropole qui le fera si le maire n’est pas sur le terrain ! Voilà ce que je fais modestement dans ma commune, et ce que mes collègues font aussi dans les leurs.
Nous voulons préserver la proximité pour laisser aux maires la possibilité de gérer le confort et la sécurité des habitants…