La structure de formation des chambres de métiers et de l'artisanat est définie dans les contrats d'objectifs et de moyens État-régions et partenaires de formation. Nécessité a fait loi en quelque sorte, puisque les CFA des chambres de métiers, qui coûtent cher, sont financés en moyenne à 83 % par les régions. Se pose, dès lors, la question de leur mutualisation. Toutefois, les présidents de CMA ont souvent un lien affectif avec leur centre de formation dont ils ont été, pour la plupart, apprentis, et ils sont de ce fait attachés à leur territoire. Ce phénomène n'est pas propre aux territoires ruraux. On peut ainsi se demander s'il est vraiment nécessaire que la région parisienne compte deux importants CFA pouvant accueillir 2 500 apprentis chaque année, d'autant que certaines organisations professionnelles ont leurs propres centres de formation ou leurs écoles nationales. En outre, ce secteur est devenu concurrentiel, puisque les lycées professionnels et même les universités ouvrent des classes d'apprentissage.
L'APCMA a eu cependant de bonnes intuitions en labellisant quelques CFA rebaptisés « Université régionale des métiers de l'artisanat » (URMA) et en constituant, en partenariat avec l'éducation nationale, des filières allant du CAP au BTS, ce qui est de nature à rassurer les parents. N'oublions pas que la moitié des créateurs d'entreprise sont des artisans qui créent leur emploi.