Intervention de Claude Bartolone

Séance en hémicycle du 10 mars 2015 à 15h00
Hommage à la mémoire de jacques chaban-delmas

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Bartolone, président :

Mes chers collègues, il y a cent ans naissait Jacques Chaban-Delmas. Ce matin-même, à l’Hôtel de Lassay, nous avons inauguré une exposition retraçant sa vie et son oeuvre. Le centenaire de cet homme de passion et de conviction, président d’honneur de notre assemblée, se devait aussi de résonner dans cet hémicycle, où bat le coeur de la démocratie.

Ni sa vie ni ca carrière ne peuvent se résumer, mais quand on dit « Chaban », c’est vers la Résistance que les regards se tournent. Celui qui considéra comme un affront l’humiliation de juin 1940 ne cessa de fournir des renseignements à la France libre, devint l’envoyé personnel du général de Gaulle et participa à la libération de Paris. Le général le fit, bien sûr, Compagnon de la Libération.

En 1946, Jacques Chaban-Delmas fut élu député de la Gironde, mandat qu’il conserva jusqu’en 1997. Il fut plusieurs fois ministre sous la IVe République, puis le premier président de l’Assemblée nationale sous la Ve République, fonction qu’il exerça de 1958 à 1969, de 1978 à 1981 et de 1986 à 1988. Il fut aussi l’emblématique maire de Bordeaux de 1947 à 1995.

Enfin, Jacques Chaban-Delmas fut Premier ministre entre 1969 et 1972. Son passage au Gouvernement fut marqué par son projet de Nouvelle société, démontrant que l’engagement social et la goût de la modernité ne se contredisent pas. La modernité d’une société se mesure toujours à l’attention portée aux plus humbles. Sans doute est-ce cela, le legs que nous transmet « Chaban ».

Jacques Chaban-Delmas est ici, à l’Assemblée nationale, une figure tutélaire. Nombre d’entre nous l’ont connu. Dans cette salle, sa voix, inimitable, résonne encore. Ces marches pour monter au perchoir, certains le voient encore les grimper au pas de course.

Avec vous tous, je tiens à rendre hommage à cet homme qui fut un modèle pour la République, et à saluer chaleureusement sa famille, son épouse et ses enfants, qui regardent depuis les tribunes les députés, successeurs du grand « Chaban ».

1 commentaire :

Le 12/03/2015 à 08:42, laïc a dit :

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Et pour les trois sportifs français morts tragiquement le 10 mars en Argentine, dont une médaille d'or et une médaille de bronze aux jeux olympiques, pas un mot ? C'est quand même bizarre ce traitement différentiel de la mémoire. L'Assemblée nationale représente la France entière, et non pas le seul personnel politique.

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