Monsieur le député Falorni, vous le savez, la fin de vie est un sujet délicat qui concerne tous les Français et qui touche à notre intimité. C’est donc un sujet qui, parmi d’autres, nécessite que l’on avance avec prudence. Parce qu’il doit nous rassembler, c’est un sujet sur lequel nous devons sans cesse rechercher la convergence la plus large possible.
La législation sur la fin de vie ne saurait faire l’objet de décisions brusques. Il faut laisser du temps à la réflexion, au débat et à la décision. La loi de 2005, dont l’adoption a réuni tous les groupes parlementaires, constituait déjà une belle avancée. Nous avons la conviction qu’il faut désormais la faire évoluer, car cette loi est mal connue, et donc mal appliquée.
Depuis le mois de juillet 2012, plusieurs réflexions ont été menées, notamment par le Comité consultatif national d’éthique. Vos collègues Alain Claeys et Jean Leonetti ont travaillé à améliorer le cadre législatif et ont déposé une proposition de loi dont chacun s’accorde à reconnaître la qualité, proposition qui sera débattue à partir de cet après-midi dans cet hémicycle ; Marisol Touraine y représentera le Gouvernement.
Je veux le dire de la manière la plus nette : leur proposition constitue une réforme ambitieuse. Elle concerne en premier lieu le malade, dont les souffrances doivent être épargnées et les volontés respectées. Elle affirme le respect absolu des directives anticipées par les médecins. Elle consacre le droit à mourir paisiblement, dans la dignité et sans souffrance.
Je reprendrai une expression qui n’est pas la mienne : il s’agit non pas d’un compromis au sens classique de ce terme dans notre vie politique, mais d’un point de rencontre entre deux parlementaires, entre deux hommes qui, au-delà des clivages politiques, ont souhaité avancer l’un et l’autre ensemble.
C’est sans aucun doute une étape. Pourquoi ?
Le 11/03/2015 à 08:56, laïc a dit :
"la fin de vie est un sujet délicat qui concerne tous les Français et qui touche à notre intimité"
La fin de vie de notre système politique qui se prétend démocratique alors qu'il ne l'est pas du tout est également un sujet délicat, et qui concerne - enfin - tous les Français.
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