Monsieur le député, les Français souhaitent vieillir chez eux, le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions possibles. C’est à cette espérance que répond le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement, un texte qui vise à retarder la perte d’autonomie. Nous engageons l’acte II de l’allocation personnalisée d’autonomie – APA – avec des droits nouveaux qui permettront aux personnes âgées de bénéficier de davantage d’heures d’aide à domicile – une heure hebdomadaire supplémentaire pour les moins dépendantes, une heure quotidienne supplémentaire pour les plus dépendantes – et de voir leur reste à charge diminuer.
Nous agissons aussi en faveur des fameux « aidants », ces 4 millions de personnes qui, chaque jour, consacrent un temps important à la prise en charge de leur proche atteint d’une perte d’autonomie. Pour eux, nous créons un droit nouveau, le droit au répit. Une allocation leur sera versée pour financer une semaine d’hébergement temporaire ou quinze jours d’accueil de jour, ou encore une prise en charge lorsque l’aidant lui-même est hospitalisé, ce qui répond à une réelle inquiétude.
Cette loi ne concerne pas seulement la prise en charge de l’autonomie, elle vise aussi à retarder et à prévenir la perte d’autonomie. C’est pourquoi nous mobilisons l’ensemble des politiques publiques et des moyens supplémentaires en faveur de l’adaptation des logements, de la mobilité, des transports, de l’urbanisme, des politiques culturelles ou sportives. Enfin, cette loi est construite de manière originale sur le plan budgétaire, puisque les dépenses sont adaptées aux recettes.
Cette loi attendue, promise, sans cesse abandonnée ou repoussée, nous la ferons ! Elle sera en oeuvre le 1er janvier 2016, dans l’intérêt de toutes les familles.