Intervention de Valérie Fourneyron

Séance en hémicycle du 11 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation au mali

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Fourneyron :

Ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international.

Monsieur le ministre, le Mali est sous le choc, frappé deux fois en trois jours par le terrorisme le plus abject.

Le 7 mars dernier, cinq personnes ont été abattues dans l’attaque d’un bar-restaurant à Bamako. Trois Maliens, un Belge et un de nos compatriotes y ont perdu la vie. Clairement, c’était la communauté des expatriés qui était visée.

Le lendemain, c’est un camp de la mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali qui a été visé à Kidal, dans le nord du pays. Un casque bleu est décédé mais, aussi, des civils, dont deux enfants.

Je veux exprimer ici toute notre solidarité avec les familles des victimes dans le deuil qui les frappe.

La France, plus que jamais, se tient aux côtés du Mali pour retrouver les auteurs de ces crimes et pour lutter contre le terrorisme djihadiste qui, sous toutes ses formes, gangrène la région.

Dans le cadre des opérations Serval, puis Barkhane, nos forces armées sont déjà mobilisées aux côtés des autorités maliennes, mais aussi mauritaniennes, nigériennes, tchadiennes et burkinabées pour apporter une réponse régionale et coordonnée aux défis sécuritaires et aux menaces de chaos que font peser les groupes armés terroristes en Afrique. Nous sommes aux avant-postes.

Dans ce contexte, l’accord de paix et de réconciliation paraphé à Alger le 1er mars dernier entre le Gouvernement malien et les groupes séparatistes du Nord-Mali représente un véritable espoir de sécurité et de stabilité durables pour toute la région. C’est pour cela que les terroristes n’en veulent pas.

L’Algérie a été le médiateur de cet accord, la France et l’Union européenne en ont été les amis. En effet, ne nous y trompons pas : la sécurité de l’Afrique, c’est notre sécurité. Derrière les attaques sur le sol africain, la cible ultime des terroristes, c’est l’Europe.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire comment la France va s’investir pour assurer la signature et la réussite des accords d’Alger ? Pouvez-vous nous en rappeler les enjeux pour la sécurité et la démocratie ?

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