Intervention de Dominique Orliac

Séance en hémicycle du 11 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Grève et grève de la faim de postiers à gourdon

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

Monsieur le ministre du travail et du dialogue social, les postiers n’ont plus aujourd’hui le sentiment d’avoir les moyens d’assurer un service public de qualité. Ils se sentent déconsidérés, et même abandonnés.

Nouvelle organisation du travail, réduction des marges de manoeuvres individuelles et collectives, tout cela engendre un mal-être au travail atteignant tous les niveaux opérationnels de l’entreprise.

La mise en oeuvre, ces dernières années, d’une commission du « Grand Dialogue » ne semble en rien avoir amélioré la situation.

Le département du Lot illustre parfaitement ce conflit.

Voilà quarante-deux jours que les postiers du centre de Gourdon sont en grève. Depuis longtemps en conflit avec leur direction, ils veulent dénoncer les dégradations de leurs conditions de travail.

Aucun accord n’a pu être trouvé jusqu’ici, malgré la nomination d’un médiateur. La situation devient dramatique.

Depuis plus de sept jours, certains d’entre eux ont commencé une grève de la faim et leur état de santé est préoccupant. Pour les avoir rencontrés, je peux vous affirmer qu’ils sont dans une situation d’intense détresse.

Ce conflit a trop duré. Il est inacceptable pour les salariés grévistes, pour les élus du territoire, pour les administrés qui, depuis plus d’un mois, ne bénéficient plus du service public postal comme ils le devraient.

Les particuliers, les entreprises, chacun est impacté par cette grève, qui doit trouver une issue rapide car la situation devient explosive sur le terrain.

Certes, l’État ne peut pas tout. Néanmoins, en tant qu’actionnaire majoritaire de La Poste, il doit prendre ses responsabilités. À Gourdon mais aussi ailleurs, la situation du groupe et de ses salariés mérite notre attention.

Par ailleurs, l’État, garant de la bonne marche des services publics, doit aussi s’inquiéter de la nécessité de maintenir un service public postal de qualité sur le territoire, assuré par des agents heureux et fiers d’exercer un métier conforme à l’idée qu’ils se font du service public.

Alors, monsieur le ministre, comptez-vous intervenir pour favoriser un dénouement rapide de ces crises qui se multiplient sur l’ensemble du territoire ?

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