Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 11 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise de la filière porcine

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Madame la députée, vous évoquez une situation qui a des rapports avec la question précédente, car la filière porcine a vu le niveau de sa production en France baisser, et les outils de transformation sont directement concernés. Je rappelle d’ailleurs qu’en Bretagne, dès notre arrivée, s’est posée la question des abattoirs GAD et de la Cecab, que nous avons été obligés de restructurer, contraints et forcés par la situation du porc dans son ensemble, en particulier en Bretagne. C’est le premier point.

Deuxième point, des éléments conjoncturels : oui, l’embargo russe pèse sur cette situation. Oui, la question de l’organisation, de la commercialisation, entre la production, l’abattage, la transformation et la distribution se pose également. Nous allons y travailler, comme j’ai eu l’occasion de le dire, avec les professionnels de la filière porcine.

Et puis l’actualité immédiate nous impose d’éviter que la concurrence sur les prix fasse baisser encore plus des prix qui sont déjà bas. Cela a fait l’objet d’une réunion avec la GMS en Bretagne, pour demander à tout le monde de faire preuve de responsabilité en ce moment. C’est aussi à l’État de se mobiliser au niveau des départements et des préfectures pour assurer l’aide financière immédiate nécessaire pour éviter que des producteurs finissent par ne pas pouvoir pérenniser leur activité en raison de la crise qu’ils connaissent dans le moment présent. C’est la mobilisation : nous sommes là, au niveau de chacun des départements, pour apporter des aides aux agriculteurs dans les domaines des cotisations sociales, sur la MSA, sur les allégements de charges. Les procédures sont en cours.

En même temps, il est nécessaire de réfléchir à l’avenir. L’avenir, c’est aussi une organisation et un débat avec l’ensemble de la profession porcine pour savoir comment valoriser la production française. L’étiquetage « Viandes de France » est un enjeu majeur, il se mettra en place pour la viande fraîche au 1er avril. Il faut continuer pour aller jusqu’au bout sur les produits transformés.

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