Traiter de telles questions, avec la gravité qu’elles requièrent, représente un moment très fort qui honore notre Parlement. Chacun à l’UDI votera en conscience. Mais, comme l’a très bien exprimé notre porte-parole, Michel Piron, et comme j’ai pu le dire hier, si le texte qui est présenté cet après-midi par Jean Leonetti et Alain Claeys reste en l’état, nous le voterons. En effet, il constitue pour nous un nouvel équilibre et une avancée par rapport à la loi de 2005 qui avait beaucoup apporté à la fin de vie, dont chacun sait à quel point elle peut être difficile. Nous avons tellement d’efforts à faire sur les soins palliatifs ! Seulement 33 % des patients qui sont à l’hôpital en bénéficient. Imaginez la marge de manoeuvre considérable qui est devant nous pour lutter avec plus d’efficacité contre la douleur.
Comme l’a dit la ministre, les droits des malades seront mieux entendus grâce à cette directive anticipée contraignante. D’ailleurs, je vous remercie, madame la ministre, d’avoir réservé l’examen de ces amendements et dit très clairement que le Gouvernement ne les suivrait pas, même si je peux comprendre pourquoi Jean-Louis Touraine et d’autres les ont rédigés. Nous voulons en rester au texte tel qu’il nous est présenté, car il est le gage d’un équilibre et surtout, mes chers collègues, d’une unanimité sur une grande partie des bancs de cette assemblée. C’est la force de la loi de permettre que, à un moment ou à un autre, nous puissions nous réunir pour avancer sur des questions de société aussi graves.