Au préalable, je voudrais remercier Mme Delaunay pour son témoignage, celui de quelqu’un qui a été confronté à de multiples reprises à ce genre de choses.
L’amendement no 2 tend à faire du droit aux soins palliatifs un droit objectif. Il y a deux débats : celui sur le suicide, que nous avons eu à l’instant, et celui sur les soins palliatifs. Ces deux débats sont étroitement liés. Pour moi, le suicide ne peut être un droit. Généralement, il faut l’analyser – et cela vaut aussi pour les demandes de suicide ou, s’agissant des personnes qui ne sont pas en fin de vie, pour les tentatives de suicide – comme un cri, une demande, un appel. En tout état de cause, le suicide ne peut pas être un choix ; il est surtout révélateur d’une absence de choix. À travers la demande de suicide, il y a avant tout la demande de la suppression d’un mal et la demande d’un peu plus de vie. Il faut que nous sachions l’entendre. C’est pourquoi les deux débats sont étroitement liés.
La réponse que je souhaite apporter, ainsi que d’autres collègues, dont des membres de mon groupe mais pas uniquement, est que le droit aux soins palliatifs doit cesser d’être un simple discours pour devenir un véritable droit. Il serait bon que le présent texte permette d’aller dans ce sens.