Les grands donneurs d'ordre, comme Dassault ou Thales, agrègent autour d'eux un tissu de PME-PMI, qu'ils protègent et accompagnent souvent à l'exportation. Ce tissu est moins serré que les Konzerne en Allemagne mais efficace.
De plus, nos organisations professionnelles regroupent un grand nombre de PME. Le GICAT est constitué d'une dizaine de très grandes sociétés et de quelque 200 PME. Au total l'industrie de défense irrigue 4 000 PME françaises. Nous organisons régulièrement des rencontres ouvertes entre les grands donneurs d'ordres et les PME.
Les caractéristiques de l'industrie de la défense ne permettent guère aux PME d'avoir accès aux marchés principaux autrement que par l'intermédiaire des grands maîtres d'oeuvre industriels, auxquels s'adresse la Direction générale de l'armement (DGA) pour obtenir des produits complets. Ces grands donneurs d'ordres sont bien conscients de leurs responsabilités vis-à-vis du tissu industriel français. Toutefois, les PME sont les premières victimes des réductions budgétaires, du fait qu'elles ont moins de réserves et que les capacités industrielles sont très difficiles à ajuster en France, en raison notamment des contraintes de la législation sociale. La représentation nationale doit avoir conscience de la fragilité des PME.
Je rappelle que le ministre de la défense doit annoncer le mardi 27 novembre prochain des mesures en faveur des PME du secteur de la défense.