Intervention de Christian Mons

Réunion du 21 novembre 2012 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Christian Mons, PDG de Panhard, président du Groupement des industries françaises de défense terrestre, GICAT :

L'orientation stratégique actuelle est significative, puisque seulement 50 millions d'euros de R & T vont à l'armement terrestre, alors que l'armée de terre regroupe les effectifs militaires les plus nombreux et qu'elle est la plus engagée en OPEX. C'est donc très peu. Cette répartition conditionne fortement l'avenir à la fois des industries de défense et des armées.

J'appelle de mes voeux depuis de nombreuses années une restructuration de l'industrie d'armement terrestre. Aussi longtemps que Nexter restera une entreprise 100 % nationale, l'évolution sera lente, voire très lente. Le rapprochement de Renault Trucks Defense et de Panhard est assurément un pas dans la bonne direction mais, rapporté à l'ensemble, il est modeste. Il n'y a pas, à l'heure actuelle, de volonté politique de doter l'industrie de l'armement terrestre d'une taille critique suffisante pour lui permettre de résister à la concurrence internationale et de survivre dans les vingt à trente prochaines années. Le chiffre d'affaire de nos concurrents allemands atteint entre 2 milliards et 4 milliards d'euros, quand celui des entreprises françaises navigue entre 500 millions d'euros et 1 milliard. Quant à la taille critique des entreprises américano-britanniques d'armement terrestre, elle se situe aux alentours de 8 milliards d'euros – je pense notamment à BAE, Lockheed Martin ou General Dynamics.

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