Il appartient à l'entreprise de porter à la fois le dossier commercial – il n'existe pas en France de Foreign Military Sales – et le dossier industriel. L'industriel français doit en effet de plus en plus souvent s'associer à des industriels locaux pour bâtir des coopérations. Il lui faut, à cette fin, analyser le terrain pour connaître le paysage industriel local et être capable de nouer des relations, qui seront un facteur de promotion vis-à-vis des décideurs locaux.
Les contrats commerciaux sont négociés par l'industriel. L'État a son rôle à jouer pour accompagner les industriels sur les sujets comme les crédits cofacés ou le recours aux autres dispositifs que l'État a prévus pour favoriser les exportations.
À l'heure actuelle, l'État soutient l'exportation sur les plans politique et stratégique. Il serait très difficile de passer de gros contrats avec des États qui n'entretiennent aucune relation politique avec la France. La donne politique est donc nécessaire sans être suffisante.
Il ne faut pas oublier non plus l'impact à l'exportation du cours de l'euro par rapport au dollar, d'autant que le coût de la main-d'oeuvre dans certains pays de la zone dollar défie parfois toute concurrence. C'est la qualité des produits français qui fait alors toute la différence. En amont, un dialogue permanent entre l'État et les industriels, en instaurant une solidarité sans faille comme au sein de l'équipe de France de rugby, doit permettre de préciser les rôles de chacun à l'exportation.