Intervention de Didier Riebel

Réunion du 10 mars 2015 à 17h00
Commission des affaires économiques

Didier Riebel, futur directeur général du groupe Arc International :

Nous avons finalisé la cession du site industriel de Blaringhem, qui a été racheté par la communauté de communes de Flandre intérieure, associée à l'agglomération de Saint-Omer, avec des garanties apportées par la région, pour un montant de 25 millions d'euros. Cette somme viendra augmenter notre trésorerie pour démarrer un programme d'investissement ambitieux, qui sera ensuite alimenté par les rentrées générées par l'entreprise elle-même.

Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les services de l'État. Il est vrai que la région joue également un rôle important. Nous avons développé avec la région Nord-Pas-de-Calais des programmes en matière d'innovation, de bien-être au travail ou de formation. Nous allons aussi mettre en place un programme intergénérationnel permettant d'intégrer plusieurs dizaines de jeunes dans l'entreprise chaque année, parallèlement à la cessation progressive d'activité de seniors, pour lequel nous souhaitons également travailler avec la région.

S'agissant de la restructuration de la dette, nous avons obtenu un important abandon des dettes de la holding française, à hauteur de 80 à 90 % du montant initial. Le groupe redémarre donc avec une dette très faible, ce qui redonne des marges de manoeuvre à l'entreprise à moyen terme. La capacité d'autofinancement pourra donc être pleinement utilisée pour l'investissement.

Le classement de l'entreprise en site amiante correspond à une demande historique de la plupart des syndicats, dans le but de faciliter le départ en préretraite de près de 2 000 employés. Mais, en raison du très faible taux d'exposition à l'amiante du site, la probabilité d'obtenir le classement était infime, voire quasi nulle. Ce classement était présenté par la direction précédente comme une solution pour un traitement social des sureffectifs. Nous avons, pour notre part, décidé de maintenir la totalité des effectifs sur le site d'Arques.

En outre, ce classement présentait un risque financier important pour l'entreprise, car il ouvrait la voie à des demandes de réparation du préjudice d'anxiété qui pouvaient se chiffrer pour des milliers de personnes à plus de 10 000 euros par personne. Nous ne pouvions pas accepter cette épée de Damoclès. Nous avons donc obtenu de la part des syndicats qu'ils ne poursuivent pas dans cette voie.

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