Je me suis rendu au Caire il y a environ deux mois dans le cadre d'une mission du groupe d'amitié France-Égypte, à l'invitation du président Al-Sissi et de son entourage. Pendant une heure, le président nous a répété : « Si la porte de devant qui se trouve chez nous cède, la porte de derrière qui se trouve chez vous cédera aussi. Dites-le à votre gouvernement. » D'autre part, il a estimé que nous n'avions pas terminé le travail en Libye – je précise que cet entretien a eu lieu avant la décapitation des Coptes.
Les agents du consulat général au Caire m'ont confié en aparté qu'ils en avaient assez de recevoir des Français islamisés « réfugiés » en Égypte qui viennent leur réclamer le versement du revenu de solidarité active (RSA). Ceux-ci seraient quelques centaines. J'ignore si ce phénomène est anecdotique ou non. En tout cas, c'était pour moi une découverte.
Je partage tout à fait l'analyse et l'avis des collègues qui se sont exprimés sur la Syrie : ne rajoutons pas de déséquilibres à ceux qui existent déjà. Loin d'apporter de la stabilité, un processus de transition risque de déstabiliser encore plus la situation.