Il me semble qu’il serait pertinent de préciser dans les principes fondamentaux évoqués par cet article 1er que la biodiversité est à la fois naturelle et anthropique. Elle est à la fois consubstantielle à la Terre depuis sa naissance et créée et constituée par l’homme, pas seulement en terres agricoles et forestières. Le pied de l’homme a foulé tous nos territoires et il me paraît donc pertinent de dire que cette biodiversité est à la fois naturelle et anthropique.
Dans un texte fondateur d’une politique publique nationale puissante en matière de biodiversité, il est bon de préciser que l’homme en a été et en est encore un acteur important, voire essentiel. La nature n’est bien souvent pas naturelle, surtout chez nous, alors qu’elle devient progressivement, par l’effet d’un texte tel que celui dont nous débattons, un patrimoine commun de la nation, et donc de l’humanité.
La loi devient ainsi un outil interne de changement en faveur de la biodiversité, tout autant que l’instrument d’une présence et d’une parole internationale, par exemple dans le cadre des grandes conventions qui façonnent de fait le droit de l’environnement au plan international.
Ma proposition est donc de préciser dans ce texte fondateur que la biodiversité pouvait être à la fois naturelle et anthropique.