Intervention de Laurence Abeille

Séance en hémicycle du 16 mars 2015 à 16h00
Biodiversité - nomination du président du conseil d'administration de l'agence française pour la biodiversité — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Il s’agit de défendre une application stricte du principe de précaution, très souvent attaqué, notamment par les lobbiesindustriels. Les menaces sanitaires et environnementales qui pèsent notamment sur la biodiversité sont de plus en plus fortes et présentes : pesticides, perturbateurs endocriniens, nanoparticules… Si certains veulent se débarrasser du principe de précaution, les écologistes veulent au contraire lui donner plus de force. Rappelons ici la fameuse phrase de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Le développement technologique et scientifique doit obéir à des règles strictes, sous le contrôle du peuple et des élus, dans une logique de prise en compte claire des impacts sur l’environnement et la santé.

La formulation actuelle du principe de précaution prévoit qu’en cas de « risque de dommage grave et irréversible », des « mesures effectives et proportionnées » doivent être prises, mais « à un coût économiquement acceptable ». L’amendement no 950 vise à supprimer la notion de coût économiquement acceptable. En effet, si les dommages sont graves et irréversibles pour notre environnement et notre biodiversité, la question des coûts ne devrait pas se poser.

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