Avis défavorable, car les activités agricoles sont à la source d’une biodiversité. Le Gouvernement soutiendra d’ailleurs l’amendement qui élargit ce principe de complémentarité à la sylviculture.
Étant bien entendu qu’il ne s’agit pas ici de n’importe quelle agriculture, mais bien de celle qui est compatible avec la protection de la biodiversité, l’agriculture est à l’origine de la biodiversité et protège les espaces naturels, les reconstruisant même parfois – je pense notamment aux espaces humides, aux prairies, à la replantation de haies, à la présence des troupeaux dans les campagnes françaises et à la production de fruits et légumes, c’est-à-dire à tout ce qui fait que l’identité de la France ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans la diversité des pratiques agricoles qui ont forgé le territoire rural et construit les paysages de la ruralité.
Je me souviens avoir écrit un livre intitulé Pays, paysans, paysages, qui expliquait comment des paysages remarquables étaient aussi à l’origine de produits remarquables et qu’en consommant ces produits, nous contribuons précisément à la préservation de ces paysages. Cela n’empêche pas de continuer à encourager l’agriculture à évoluer – notamment à réduire l’emploi des pesticides, ce qui est aussi l’objectif de ce projet de loi. Il faut encourager la profession agricole à évoluer, dans son propre intérêt. C’est ce qu’elle fait et il convient donc de reconnaître la complémentarité de l’agriculture et de l’environnement.