Si, c’est encore le cas ! En fait, l’agriculture intensive, très majoritaire sur le territoire de notre pays, n’est pas complémentaire de la biodiversité et elle n’a rien à faire dans ce texte de loi. Certains agriculteurs font certes des efforts et prennent en compte la nécessité de protéger l’environnement et de faire survivre la planète. C’est bien de cela, en effet, qu’il s’agit, monsieur Sermier : on ne pourra pas continuer à nourrir la planète avec des sols que l’on est en train de tuer progressivement ou de laisser mourir. On sait bien qu’aujourd’hui, seule l’agriculture biologique permet une agriculture durable.
Certains agriculteurs réduisent les intrants et s’efforcent de trouver des solutions plus compatibles avec la protection de l’environnement et de la biodiversité, mais nos eaux sont polluées et la France doit payer des amendes parce qu’elle ne respecte pas les normes européennes sur les nitrates. Beaucoup de choses ne vont pas, même si certains, heureusement, font des efforts. Ce n’est pas soutenir ces efforts que de dire que les agriculteurs ont déjà fait beaucoup, que c’est très bien ainsi et que ce qu’ils font aujourd’hui est complémentaire de la biodiversité. Ce n’est pas juste.
J’ai bien entendu l’explication de Mme la ministre, mais je maintiens cet amendement, ainsi que l’amendement no 955, relatif à l’agriculture biologique, car c’est la seule qui soit réellement compatible.