Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du 17 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Francophonie

Annick Girardin, secrétaire d’état chargée du développement et de la francophonie :

Ce message, je l’ai porté à Dakar, autour de quatre priorités : tout d’abord, l’éducation. Vous parliez de 700 000 locuteurs francophones autour de 2050 : oui, à condition de relever le défi de l’éducation ! C’est ce que nous faisons avec l’école, notamment avec notre réseau des instituts français et des alliances françaises, mais aussi des établissements de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger ; nous sommes présents dans 133 pays aujourd’hui.

Ensuite, le numérique : la francophonie moderne doit en effet mettre à profit toutes les opportunités du numérique. Nous avons lancé le programme « 100 000 professeurs pour l’Afrique » et allons, à l’initiative de Geneviève Fioraso, à qui je veux ici rendre hommage, élargir l’offre universitaire numérique.

Puis, le volet économique : mettre à profit tout le potentiel économique de ce grand marché de quatre-vingts pays que représente l’Organisation internationale de la francophonie ; renforcer la formation professionnelle : c’est ce que nous avons fait avec la plateforme iFOS – « Français sur objectifs spécifiques » –, que j’ai lancée en janvier dernier ; attirer des talents économiques en France par notre politique de visas.

Concernant la mobilité des jeunes à l’international, l’Office franco-québécois et l’OIF ont signé un accord en ce sens. Je veux que l’on soutienne davantage les jeunes afin qu’ils s’impliquent à l’international en francophonie.

Oui, la francophonie est une chance pour la France, une chance pour le monde ! Ayons confiance en notre langue, en cette langue qui est utile au monde, en cette langue qui est accueillante et ouverte.

1 commentaire :

Le 18/03/2015 à 09:01, laïc a dit :

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Si la francophonie est une chance pour la France, pourquoi dans ces conditions autoriser l'enseignement en anglais dans les facs françaises ? La loi Fioraso dément la volonté du gouvernement de soutenir la francophonie, d'autant plus que cette loi va à l'encontre de l'article 1 de la loi Toubon, qui fait du français la langue de l'enseignement. Donc non seulement la France ne promeut pas la francophonie dans ses murs, mais en plus elle attente à ses propres lois qui imposent l'usage du français.

Par ailleurs quelques députés commencent à demander que l'anglais soit enseigné aux salariés des entreprises, alors que là encore la loi Toubon fait du français la langue du travail. Et pas de réaction du gouvernement pour leur rappeler la loi. De toute façon l'anglais est une langue tellement difficile à maîtriser que je ne les vois pas travailler en anglais, on est rassuré quelque part...

Enfin, on commence à mesurer les ravages du tout anglais pour notre jeunesse : les jeunes, élevés dans le mythe de la supériorité de la culture anglo-américaine, (ne pas confondre économie et culture...) privilégient en effet la musique anglophone qur la musique francophone, alors que la pauvreté musicale de la musique anglo-américaine contemporaine est flagrante, sans parler des paroles, de toute manière incompréhensibles, mais qui traduites sont d'une pauvreté intellectuelle consternante.

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