Écoutons cette parente d’élève en lutte du collège Jean Vilar à La Courneuve : « Je ne sais ni lire, ni écrire. A la maison, ce sont mes enfants qui assurent. Ils sont notre avenir. Ce sont eux qui peuvent réussir en France. Sans leur éducation, on ne pourra rien faire ! ». Dans le collège que fréquentent ses enfants, 56 heures par semaine pourtant vont être perdues, au détriment du travail mené par l’équipe éducative pour assurer un enseignement de qualité.
Comment concilier cette réalité avec votre volonté d’assurer « un même niveau d’exigence pour tous les élèves » ?
Votre réforme vise l’acquisition des savoirs fondamentaux, la prise en compte de la spécificité de chaque élève, l’accès à de nouvelles compétences et la construction de la citoyenneté. Ces objectifs sont ambitieux et vont dans le bon sens. Ils appellent travail d’équipe, accompagnement individuel et formation. Or, pour y répondre, vous annoncez la création de 4 000 postes, soit moins d’un poste par collège !
C’est pourquoi, madame la ministre, je souhaiterais connaître les moyens qui vont être mis en oeuvre pour que cette réforme du collège, comme celle de l’éducation prioritaire, ne se solde pas au final par moins d’heures d’enseignement pour les élèves. Que deviendront les REP et REP+ au sein de cette réforme ?