Intervention de Serge Grouard

Séance en hémicycle du 17 mars 2015 à 15h00
Biodiversité — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

À ce stade du débat, je souhaite rappeler l’historique de l’Agence pour la biodiversité. L’idée de sa création, nous la devons aux groupes de travail sur le Grenelle de l’environnement. À l’époque, ceux-ci avaient fait un constat, qui est aujourd’hui encore partagé, voire renforcé : celui de l’urgence de traiter des questions relatives à la biodiversité, parent pauvre des politiques publiques et de développement durable.

Nous en sommes aujourd’hui à la sixième extinction de masse sur notre belle planète. Il est plus que temps d’en prendre la mesure tant la préservation de la biodiversité est en jeu.

La prise de conscience en faveur de la création d’une telle agence s’est faite au regard de l’émiettement tant des politiques conduites dans notre pays que du nombre des établissements concourant à cette politique publique. Il est apparu évident qu’il fallait décloisonner et regrouper.

Face au manque de visibilité de ces politiques de biodiversité, il fallait leur donner davantage d’audience tout en traitant de la question des moyens.

Personnellement, au regard de l’importance de l’enjeu, pour nous aujourd’hui et pour les générations futures, je me réjouis de la création de cette Agence française pour la biodiversité. Nous la voulions tous. Elle est créée : tant mieux ! Même si nous en mesurons les insuffisances, nous l’avons dit, notamment en termes de moyens. Il y a également un risque de déséquilibre, en raison du regroupement, entre la biodiversité marine et de la biodiversité terrestre, laquelle risque d’être le parent pauvre. Il faut noter enfin un manque de maillage du territoire.

Je prendrai l’exemple de l’ADEME qui est critiquable à bien des égards, mais qui a le mérite de proposer un maillage cohérent du territoire. Dans le futur, je souhaite que l’AFB aille davantage vers une logique de maillage du territoire afin qu’elle puisse se renforcer, disposer des moyens nécessaires, regrouper les établissements, les acteurs qui concourent tous à la biodiversité.

Comme l’a fort justement dit Bertrand Pancher, les différents acteurs ne se parlent pas suffisamment, et c’est un euphémisme. Or cela est nécessaire pour aboutir à des résultats concrets. C’est ce qu’attendent nos concitoyens et, au-delà, c’est ce qu’attendent sans le savoir encore aujourd’hui les générations futures.

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