Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du 18 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Réorientation de la politique européenne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran :

Monsieur le secrétaire d’État chargé des affaires européennes, à l’occasion de cette séance consacrée aux questions européennes, notre groupe souhaite faire le point sur les dernières mesures portées par notre pays. La réorientation européenne était pour nous une nécessité, et nous avons su nous faire entendre de nos partenaires – certes, pas sur tout, mais nous ne sommes pas seuls au monde, et les accords ne se font pas sans discussions ni compromis entre États souverains.

Nous voulions que la BCE se montre moins dogmatique dans ses positionnements. Elle a su évoluer, et l’influence de la France dans le lancement du programme de rachat de 1 100 milliards d’euros de dette publique est sans équivoque. Et, grâce à la décision de la BCE de baisser ses taux d’intérêt, les coûts des crédits accordés aux particuliers et aux entreprises diminuent. C’est un important facteur de relance pour notre industrie.

La fin de l’euro cher, lequel pénalisait l’emploi, l’industrie et la compétitivité, a été également défendue par la France et nombre de pays européens, en phase avec la démarche engagée par le Président de la République. Avec une baisse de près de 25 % en un an, l’euro est maintenant à sa juste valeur, ce qui permet d’alimenter la reprise économique.

Enfin, le plan de relance européen montre que les membres de l’Union ne se satisfont pas d’une Europe dont l’orthodoxie financière serait le seul horizon. Ils veulent, au contraire, réaffirmer son rôle moteur avec la réalisation d’infrastructures et le lancement de grands projets – on pense bien sûr à la transition écologique ou au numérique. Grâce à l’engagement de la France, ce sont 315 milliards d’euros qui seront investis pour l’avenir.

La préservation d’un équilibre entre réduction des déficits et protection de la croissance était une exigence partagée par nombre de pays, au premier rang desquels la France. Nous sommes sur la bonne voie.

Mes chers collègues, depuis bientôt trois ans, la méthode française porte ses fruits, et nous devons tous, ici, nous en réjouir. Les premiers résultats sont indéniables.

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