Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 18 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Réorientation de la politique européenne

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Je vous remercie, monsieur le député Olivier Véran, pour cette question qui montre votre engagement en matière européenne.

La priorité, c’est de poursuivre notre action en soutien à la croissance, à l’emploi et à l’investissement en France et en Europe, et donc de nous assurer de la mise en oeuvre effective du plan Juncker.

La semaine dernière, le vice-président de la Commission européenne en charge de ce plan de soutien aux investissements, M. Jyrki Katainen, était en France. Je l’ai accompagné moi-même à Marseille, et j’ai pu constater, en rencontrant les élus des Bouches-du-Rhône, à quel point on attend de ce plan, dans ce département comme dans tous les autres, qu’il permette de financer des projets d’aménagement urbain, des projets relatifs à l’énergie et des actions de soutien aux petites et moyennes entreprises innovantes.

C’est pourquoi le Conseil des ministres, à Bruxelles, a validé le 10 mars le règlement qui en est la base législative et permettra la mise en place du Fonds européen pour les investissements stratégiques. Nous attendons maintenant que le Parlement européen, dont j’ai rencontré hier les rapporteurs à Bruxelles, adopte à son tour ce texte.

La Banque européenne d’investissement devrait, quant à elle, élaborer dès le mois d’avril les préfinancements pour de premiers projets. Le Président de la République a décidé que la France fournirait, via la Caisse des dépôts et consignations et Bpifrance, un financement complémentaire de 8 milliards d’euros pour soutenir les projets présentés en France par des entreprises et des régions. Il pourra s’agir d’infrastructures – comme la liaison entre Paris et l’aéroport Charles de Gaulle –, de programmes d’isolation thermique ou de projets dans le domaine du numérique.

Nous voulons par ailleurs que tout le soutien nécessaire soit apporté à la Banque centrale européenne, dont l’action, vous l’avez dit, a conduit à faire baisser l’euro, mais aussi, grâce à l’injection de liquidités, à rendre plus nombreux les prêts bancaires accordés aux entreprises.

Enfin, nous voulons que soit lancée l’Union de l’énergie.

Tels sont les sujets à l’ordre du jour du Conseil européen, demain : assurer la sécurité énergétique de l’Europe, investir dans les interconnexions, faire en sorte que l’Europe assume ses responsabilités en matière de changement climatique. Voilà nos priorités pour le soutien à la croissance et à l’emploi.

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