Monsieur le secrétaire d’État chargé du budget, le 20 février dernier, l’Eurogroupe a approuvé le prolongement, jusqu’au 30 juin 2015, de l’accord-cadre d’assistance à la Grèce avec, comme double objectif, que la mission de suivi de la Troïka – Banque centrale européenne, Fonds monétaire international et Commission européenne – parvienne à une conclusion positive et que soient évaluées les modalités d’un éventuel arrangement de suivi, c’est-à-dire la possibilité de nouvelles facilités de prêts. Le 9 mars dernier, l’Eurogroupe, qui avait reçu du gouvernement grec un programme de réformes, a indiqué ouvrir des discussions à ce propos.
Depuis lors, le Premier ministre grec a conclu, avec le secrétaire général de l’OCDE, un partenariat sur la mise en place de réformes importantes, tant dans le domaine de la fiscalité que dans celui de la concurrence. Par ailleurs, les représentants du trio institutionnel, de l’action duquel le Parlement européen vient de dresser, dans un rapport, un bilan édifiant mais aussi accablant, vient de reprendre des contacts avec le gouvernement d’Athènes, qui est en butte, depuis son élection, à de graves fuites de capitaux. Nous apprenons aussi, à travers les médias, que les dirigeants grecs et allemands s’opposent sur de nombreux sujets. Le dernier rebondissement serait une demande formulée par le Grèce d’un remboursement par l’Allemagne des dommages de guerre qui lui seraient dus.
Aussi, monsieur le secrétaire d’État, je souhaite que vous puissiez nous préciser les discussions en cours avec la Grèce, ainsi que les prochaines étapes, la Grèce devant bientôt faire face à plusieurs importantes échéances de remboursement. Monsieur le secrétaire d’État, une restructuration de la dette grecque est-elle envisageable ? Sinon, quelles propositions la France peut-elle formuler pour éviter une nouvelle crise dans la zone euro ?