Ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères.
Je souhaiterais revenir sur la crise ukrainienne, qui sera l’un des sujets majeurs abordés lors du prochain Conseil européen.
Nous avons tous en tête les conditions dans lesquelles se sont conclus entre dirigeants allemand, français, ukrainien et russe les accords dits de Minsk 2, signés le 12 février dernier. Ces accords ont permis qu’il y ait un nouveau cessez-le-feu, dès le 15 février, et prévoient un retrait des armes lourdes le long de la ligne de front.
Depuis plusieurs semaines, une certaine accalmie semblait être observée dans l’Est du pays, marquant une certaine désescalade dans ce conflit, qui a fait, rappelons-le, plus de 6 000 morts en seulement onze mois.
Il n’en demeure pas moins que des accrochages sporadiques ont lieu quotidiennement. Un combattant ukrainien a encore été tué ce dimanche et, chaque jour, il y a des échanges de tirs, signe que les tensions persistent. Bref, le cessez-le-feu n’est manifestement pas respecté. De plus, l’armée ukrainienne ne cesse de dénoncer une concentration de troupes russes le long de la ligne de front.
Il y a trois jours, le président ukrainien, M. Porochenko, n’a pas hésité à déclarer que les accords de Minsk ne fonctionnaient pas. Même s’ils restent pour la partie ukrainienne un espoir, ils sont encore loin d’être une réalité.
Aussi, pourriez-vous, monsieur le ministre, nous préciser la position de la France et bien évidemment de l’Europe au regard de cette situation ? Faut-il envisager de durcir les sanctions, qui, à ce jour, n’ont donné que peu de résultats, si ce n’est pénaliser nos exportations, notamment les filières agricoles et agroalimentaires ?