Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 18 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement sur des sujets européens — Haut-karabakh

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Monsieur le député, la France, vous le savez, est pleinement engagée au sein du groupe de Minsk, qu’elle copréside avec les États-Unis et la Russie, pour trouver une solution durable à la situation du Haut-Karabakh, dont les populations, majoritairement arméniennes, ont trop souffert de la guerre. Le statu quo n’est dans l’intérêt de personne : ni de l’Arménie, ni de l’Azerbaïdjan.

C’est la raison pour laquelle le Président de la République a souhaité reprendre l’initiative diplomatique en organisant à Paris, le 27 octobre dernier, un sommet en présence des présidents arméniens et azerbaïdjanais. Cette rencontre a permis de trouver un accord sur une première mesure de confiance à caractère humanitaire, sous la forme d’un échange de données sur les disparus au cours du conflit. La mesure a commencé à être mise en oeuvre.

Cette rencontre a également permis de relancer la dynamique des négociations dans le cadre du groupe de Minsk, sur la base des principes dits de Madrid que vous avez évoqués, à savoir le non-recours à la force, le respect de l’intégrité territoriale des États et le droit à l’autodétermination des peuples. La montée des tensions à laquelle nous avons assisté au cours des derniers mois confirme l’absolue nécessité de les faire respecter.

La France poursuit donc ses efforts dans le cadre de la dynamique engagée en octobre. Le Président de la république s’entretiendra à nouveau avec ses homologues lors de ses déplacements à Erevan et à Bakou les 24 et 25 avril prochains.

Nous sommes donc pleinement mobilisés pour régler le conflit du Haut-Karabakh et pour défendre le droit à l’autodétermination dans cette région.

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