Intervention de Bertrand Pancher

Séance en hémicycle du 18 mars 2015 à 15h00
Biodiversité — Après l'article 15

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je rejoins sans réserve les préoccupations de nos collègues. La ponction de 30 % dans les réserves des agences de l’eau est – disons-le ! – catastrophique, et se traduit par des décalages dans les financements d’opérations en direction des collectivités. À cela s’ajoute, de façon de plus en plus fréquente, le retrait du cofinancement des politiques de l’eau par d’autres collectivités, notamment des conseils généraux, qui ont de moins en moins de moyens et abandonnent cette compétence.

Résultat : les tarifs de l’eau explosent. Il y a encore trois ou quatre ans, je déconseillais aux communes de ma circonscription d’investir si le prix de l’eau dépassait 3 euros le mètre cube. Aujourd’hui, ce montant apparaît dérisoire.

Et pour couronner le tout, d’autres missions s’ajoutent ! J’aimerais bien que vous nous rassuriez, madame la ministre, car nous n’allons plus y arriver.

Un autre sujet me préoccupe : les agences de l’eau mènent des actions exceptionnelles dans le domaine de la coopération décentralisée. Grâce à la loi Oudin-Santini, 1 % des budgets des agences de l’eau sont investis dans des opérations de coopération décentralisée, ce qui permet de mener des travaux remarquables, notamment en Afrique. J’en ai moi-même engagé quelques-uns par le biais de ma collectivité. Or, j’apprends que les agences de l’eau pourraient, peut-être pas se désengager, mais du moins ne plus investir autant dans ces opérations tant les difficultés auxquelles elles se heurtent s’intensifient.

Pouvez-vous nous rassurer quant aux intentions du Gouvernement, madame la ministre ?

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