Intervention de Ségolène Royal

Séance en hémicycle du 18 mars 2015 à 15h00
Biodiversité — Après l'article 15

Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie :

C’est un progrès considérable que les agences de l’eau puissent s’engager dans le domaine de la biodiversité. Elles le font déjà, d’ailleurs, comme le révèle un examen attentif de leur budget. Leur investissement est important, ce qui présente le mérite de répondre à différentes interrogations qui sont apparues à l’occasion des amendements. Certains proposaient de retirer les agences des aires marines protégées du périmètre de l’AFB, d’autres s’inquiétaient que l’on n’accorde pas la même importance à la biodiversité terrestre qu’à la biodiversité marine. Le partenariat avec les agences de l’eau est très fructueux et j’ai d’ailleurs reçu l’ensemble des présidents de bassin qui se sont montrés enthousiastes.

Il n’empêche, je comprends et je partage votre préoccupation des ressources des agences de l’eau mais je pense qu’en confortant leurs missions dans le cadre d’une priorité nationale voire internationale, à l’approche de la conférence de Paris sur le climat où la question de la biodiversité sera centrale, nous pourrons consolider leurs ressources, voire reconquérir un certain nombre de moyens.

J’ai écrit en ce sens au secrétaire d’État au budget. Il connaît d’ailleurs bien le sujet pour avoir siégé au conseil d’administration de l’agence de l’eau Rhin-Meuse quand il était parlementaire et je le sais sensible à ces questions. L’élargissement et l’approfondissement de l’engagement des agences de l’eau sur cette mission permettent aussi de ne pas augmenter excessivement le budget de l’agence de la biodiversité. Nous avons le souci de faire preuve de cohérence et de réaliser des économies de fonctionnement en rassemblant un certain nombre de structures, en mettant en réseau, au sein de l’agence française, des structures existantes afin de ne pas en créer de nouvelles. Tous ces éléments me permettront, avec votre soutien, de plaider en faveur de nouveaux moyens en loi de finances.

De toute façon, nous devons agir et prendre ces sujets à bras-le-corps car il ressort du rapport de la Cour des comptes que nous devons remettre à plat un certain nombre de choses, y compris au niveau de la gouvernance des politiques de l’eau.

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