Une question très proche de celle de ma collègue madame Karamanli : quel est l'état d'esprit américain face aux mutations énergétiques, qui posent la question climatique sous un jour nouveau ? Cela pose la question du modèle économique de tout autre alternative. La logique économique voudrait que les économies remettent le cap aujourd'hui sur les énergies fossiles, moins chères et abondantes. Est-ce que cette nouvelle donne vous a été objectée aux États-Unis ? Cela sera forcément un sujet majeur à Paris. Je me souviens qu'il y a quarante ans, en 1974, on nous promettait un choc majeur avec la fin du pétrole. Aux Pays-Bas, on interdisait les voitures sur les autoroutes ! Nous sommes donc en plein renversement de perspective. Les grandes prophéties s'écroulent, on a de plus en plus de réserves : Israël a l'ambition de devenir un grand producteur, le brésil a des réserves considérables, et je ne parle même pas de la Sibérie ou des pôles qui ne sont pas encore exploités. Se pose quand même la question de comment on arrive à convaincre aujourd'hui de la vertu désintéressée.