J'agrée à ces conclusions et ne remets pas en cause la politique de réduction des déficits structurels, c'est une bonne chose. Dans le journal « Le Monde » d'avant-hier, un article signé par un économiste Allemand dressait un constat d'échec au niveau européen, regrettait la création de divergences là où il faudrait des convergences, et concluait à la nécessité d'en finir avec l'euro.
L'argument était qu'une zone monétaire dépourvue de convergence économique n'est pas viable et conduit à l'existence de passagers clandestins. L'auteur proposait la création d'une zone euro du Sud, et une zone euro du Nord, c'est-à-dire une dévaluation de fait pour les pays du Sud, qui ne seraient plus financés par l'Allemagne et les pays vertueux. Cette question est soulevée par des Allemands, qui sont pourtant les plus attachés à cette politique !
La Commission européenne évalue les budgets. Je propose qu'elle évalue le bilan d'étape des politiques d'ajustements structurels. Nous sommes en réalité en période de politique de relance keynésienne massive. Je propose que l'on rencontre le président de l'Eurogroupe. Les Français pensent que l'ajustement répond à une injonction de Bruxelles, mais un pays qui vit au-dessus de ses moyens n'échappe pas à son destin : le chemin est celui de la réforme ou de la brutalité. L'ajustement est incontournable. Il serait tout de même intéressant de disposer d'une évaluation de ces politiques.