Intervention de Martial Saddier

Réunion du 28 novembre 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

L'année 2012 verra la planète dégager plus de 50 milliards de tonnes de CO2, chiffre que nous aurions dû atteindre en 2020. Nous avons tous à l'esprit les enjeux du coût de l'énergie pour nos concitoyens, de la précarité énergétique, de l'impact sur la santé publique et sur l'emploi, que vous avez très bien résumés. La gravité de la situation est telle que nous devrions pouvoir nous rassembler au-delà des clivages politiques traditionnels. C'est du moins ce que nous pensons à l'UMP depuis déjà les Grenelle I et II. Aussi, mon intervention sera-t-elle totalement constructive, ne critiquant pas à l'avance ce qui pourrait être fait, mais ne taisant pas non plus les premières avancées obtenues grâce aux Grenelle I et II.

Vous avez indiqué qu'il faudrait vingt ans pour assurer la transition énergétique. Or aucun pouvoir politique n'est resté stable aussi longtemps sur la dernière période. Aussi faudra-t-il imposer un devoir de continuité pour éviter critiques et remise en cause des réalisations antérieures.

La proposition de garant du président Jean-Paul Chanteguet me semble être une piste intéressante au regard de la question de la sérénité, de l'équité et de la transparence du débat. Loin de nous la volonté de mettre en cause la ministre, mais vous semble-t-il de nature à préserver la sérénité, l'équité et la transparence du débat qu'elle préside le comité de pilotage ?

Nous regrettons les polémiques liées à l'installation de ce comité. Pour déboucher sur des propositions concrètes, il ne faut pas venir avec des a priori. Pensez-vous que les acteurs de terrain, publics ou privés, sont suffisamment représentés dans le comité de pilotage ? Pouvez-vous être un peu plus précis sur votre engagement en matière de décentralisation, que nous partageons, et le rôle des acteurs ? Quel équilibre peut-on trouver entre l'interconnexion des réseaux, la sécurité d'approvisionnement à l'échelle française et européenne, et le rôle des acteurs locaux avec les limites que nous connaissons, dont nous avons eu un exemple concret avec le photovoltaïque ?

Quelle est votre position entre la nécessité d'aller vers la transition énergétique en augmentant la part de l'énergie renouvelable, donc en pesant sur le volet production, et le fait d'économiser l'énergie – la plus propre puisque c'est celle qu'on ne consomme pas ? En passant, je ne peux pas m'empêcher de vous demander votre point de vue sur les gaz de schiste.

Quel équilibre peut-on trouver entre le coût énergétique pour nos concitoyens et la nécessité de trouver des ressources nouvelles pour le financement des investissements ? Quels sont les points positifs et négatifs à tirer de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre derniers ? Enfin, comment assurer, conformément à la charte constitutionnelle de l'environnement, le juste équilibre entre les piliers social, économique et environnemental ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion