Le plan Juncker a été présenté le 25 novembre 2014 et approuvé par le Conseil ECOFIN ; son règlement a été proposé par la Commission le 13 janvier 2015 et validé le 10 mars. Jamais projet n'a avancé aussi vite. Nous faisons en sorte qu'il soit opérationnel à la fin de la présidence lettone, le 30 juin. Des opérations démarrent déjà dans ce cadre, anticipées par la Banque européenne d'investissement (BEI) et qui seront ensuite labellisées. C'est la BEI qui sera le bras armé du plan Juncker. Nous nous efforcerons d'éviter un mécanisme bureaucratique centralisé à Bruxelles : il faut un opérateur – une banque – appuyée par un fonds, puisqu'il s'agit d'investir 315 milliards d'euros en deux ans et demi. Et, si cela fonctionne, nous ne nous en tiendrons pas là. Dans un rapport que, parlementaire, j'avais remis au Premier ministre, je chiffrais le déficit d'investissement en Europe à 1 000 milliards d'euros en dix ans. Il faut donc créer un canal permettant de financer 100 milliards d'euros d'investissements par an. Les choix seront dictés par la qualité des projets, appréciés par des comités indépendants. Je suis persuadé que la France saura faire remonter des projets de qualité qui, étant retenus, susciteront des financements additionnels positifs pour la croissance et l'emploi.