Intervention de Gilda Hobert

Réunion du 17 mars 2015 à 16h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilda Hobert :

Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, je tiens à vous remercier d'être parmi nous pour nous présenter les différents chantiers en cours dans vos champs de compétences. Sans vouloir être triviale, le moins que l'on puisse dire, c'est : « quels chantiers ! ».

Vous avez, pour cela, prévu des dispositifs en transversalité sur plusieurs ministères en faveur de notre jeunesse : emplois aidés, contrats starters, EPIDE en direction des décrocheurs, SMA, place des femmes. Et vous annoncez, monsieur le ministre, le déploiement de crédits en faveur de la politique de la ville pour 2015.

Côté sport, accueil futur en France de grandes compétitions sportives, réaffirmation des valeurs du sport et réflexion autour du statut du sportif, ou encore développement des services civiques sont autant d'éloquents témoignages de votre engagement.

Je salue également votre volonté de faire de la pratique sportive et de l'engagement associatif des facteurs essentiels de transmission de nos valeurs républicaines. Nous savons que clubs et associations d'éducation populaire s'emploient à insuffler à nos jeunes le sens du civisme, du partage et du respect de l'autre. Parmi les mesures prises lors de votre réunion interministérielle du 6 mars dernier, dans le programme « Citoyens du sport », figure la formation des acteurs du sport dans les fédérations sportives. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la manière dont cela s'organisera, même si vous avez, cher Thierry Braillard, déjà répondu pour partie ?

J'aimerais revenir sur la réflexion que vous avez menée concernant un statut pour les sportifs, laquelle a conduit au rapport Karaquillo. Il me paraît important de s'y atteler, car si des salaires mirobolants sont souvent cités dans la presse, ils sont loin d'être représentatifs de ceux de l'ensemble des sportifs professionnels. En effet, 40 % d'entre eux gagnent moins de 500 euros par mois. Il faut donc faciliter leur reconversion, mais surtout les aider à anticiper leur fin de carrière, avec un double projet, en leur permettant de continuer un cursus universitaire ou professionnel adapté, parallèlement à leurs entraînements, souvent lourds. Je sais que vous vous employez à développer ce projet, mais pouvez-vous nous éclairer sur les actions concrètes qui seront menées sur ce sujet ?

Lors d'une précédente audition de cette commission, monsieur le ministre, vous rappeliez, à propos du service civique, qu'il passe par le volontariat et vous précisiez que s'il est un outil de citoyenneté, il n'est pas un moyen d'insertion professionnelle. Il est bon de rappeler ces points, et particulièrement le dernier. De nombreux jeunes souhaitent s'engager dans un service civique, mais beaucoup en espèrent des débouchés professionnels. Il convient, non pas de les décourager, mais de les mettre en garde, ce que nous sommes amenés à faire régulièrement dans nos circonscriptions.

C'est sur le site de l'Agence du service civique que le volontaire crée son compte et qu'il peut suivre l'avancée de sa candidature. C'est pratique. Mais les jeunes en connaissent-ils tous l'existence ?

J'en viens à ma question. Alors que vous avez déclaré il y a peu que le service civique bénéficierait à 45 000 jeunes en 2015, pour atteindre au moins 150 000 en 2016, ce dispositif est souvent victime de son succès. Il y avait cette année environ cinq demandes pour une offre. C'est néanmoins très positif, car cela montre l'engagement des jeunes. Comment allez-vous parvenir à augmenter le nombre d'offres pour que le plus grand nombre puisse en bénéficier ? Et comment faire face au financement ?

J'ai également été interpellée par des jeunes qui souhaitaient accomplir un service civique dans un pays étranger, hors Europe, le plus souvent dans un but humanitaire, mais aussi pour maîtriser une langue. Cela devient encore plus difficile, du fait du peu d'offres. Serait-il possible de développer des services à l'étranger ?

J'aimerais revenir sur les prochains grands événements que nous allons bientôt accueillir, et particulièrement l'Euro 2016.

Vous étiez à Lyon, la semaine dernière, pour présenter le Plan interministériel d'action pour le football. Je tenais à saluer votre vision éclairée de l'événement, imaginé dans sa globalité, en y associant l'ensemble des acteurs. Il faut le souligner, les nouveaux complexes sportifs qui ont vu ou qui vont voir le jour ont été pensés dans la perspective de projets de long terme et dans le cadre d'un développement urbain, comme à Lyon ou à Nice. C'est une bonne chose. Nous pouvons aussi encourager des initiatives qui allient matchs et expositions culturelles dans une proximité géographique. Je suis particulièrement sensible à ce couple sport-culture dont je crois qu'il est le trait d'une véritable ouverture et rompt avec cette idée étrange que l'un ne peut pas se marier avec l'autre. En effet, comme vous l'avez souligné, sport et culture sont des outils d'insertion.

Vous avez, d'autre part, envisagé des tarifs de places accessibles à tous, voire gratuits pour 20 000 jeunes des quartiers en difficulté. Ces choix offrent les meilleurs augures pour faire de cette compétition une grande fête populaire.

Concernant l'organisation des événements annexes aux matchs, quel sera le rôle des associations locales et des clubs amateurs ? Comment comptez-vous les associer à ces événements ?

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