Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur. La ville de Montargis, dans le Loiret, comporte un important site militaire, construit en 1877 sur près de six hectares en coeur de ville. Il a abrité de nombreux régiments, dont l’école d’application des transmissions puis, à partir de 1995, une école de gendarmerie qui a fermé ses portes en 2009, donnant un coup d’arrêt à toute activité sur le site.
Depuis six ans, terrain et bâtiments connaissent donc un délabrement progressif et sont en proie à des dégradations, des vols, des occupations nocturnes et même de la délinquance. L’État, en relation avec les élus locaux dont je fais partie, a commandé une étude à un cabinet spécialisé et des propositions concrètes d’aménagement ont été formulées puis validées par les services de la préfecture et les élus. Le cahier des charges du projet global est en cours de finalisation, avec le soutien du préfet du Loiret.
Néanmoins, le financement du transfert de propriété pose un réel problème. Pourtant, six ans se sont écoulés depuis la fermeture du site. Le projet de réhabilitation est abouti et concret. L’emploi local est en panne complète et les entreprises de travaux publics, à l’arrêt, vivent dans l’espoir de mener des travaux sur le site. La perspective de le laisser en friche fait l’objet d’un rejet unanime de la population et des élus. Chaque citoyen de la ville et de l’agglomération s’interroge à son propos.
La collectivité locale ne peut absolument pas financer les centaines de millions d’euros demandés pour le transfert du site. Une évolution rapide du dossier serait salutaire à tous points de vue, tant en matière publique que privée, car nous avons des idées d’aménagement de sites publics comme en matière de développement économique.
L’urgence est réelle. Quelle solution financière serait acceptable pour les collectivités locales et leurs élus, monsieur le secrétaire d’État ? Quelle somme l’État accepterait-il d’engager pour sauver le site et surtout lui redonner une vie civile, à l’intérieur d’une ville de 400 hectares ? Six hectares béants sur 400, chacun peut imaginer la plaie que cela représente ! Nous souhaitons trouver des solutions rapidement, et le préfet avec nous, mais le financement constitue bel et bien un obstacle majeur.