Ma question s’adressait à Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, qui, je le sais, est retenue ce matin. Mais je ne doute pas, madame la secrétaire d’État, que vous me transmettrez sa réponse.
Cette question concerne les conditions de travail des personnels soignants dans les structures hospitalières, qui n’ont cessé de se dégrader au fil du temps en raison de la réduction des effectifs mais également des réorganisations du travail.
Les hôpitaux ont déjà consenti beaucoup d’efforts au cours de ces dernières années. Par exemple, à l’hôpital de La Rochelle, situé dans ma circonscription, les agents sont au bord de l’asphyxie et les urgences sont dans le rouge.
J’ai recueilli le témoignage d’infirmières d’expérience qui ont le sentiment de laisser leur diplôme à l’entrée du service et de le récupérer en le quittant. D’autres, plus jeunes, sont en pleurs, car elles n’arrivent plus à faire face à la surcharge de travail.
C’est dans ce contexte d’implosion sociale que l’on a appris qu’un plan opérationnel sur trois ans avait été élaboré et remis aux directeurs des agences régionales de santé – les ARS –, qui prévoit une diminution des dépenses de l’ordre de 10 milliards d’euros pour la santé, dont 3 milliards d’euros de restrictions pour les hôpitaux. Pour ce faire, il est prévu dans ce rapport que l’ONDAM sera de 2,1 % en 2015, de 2 % en 2016 et de 1,9 % en 2017. En conséquence, les budgets des hôpitaux diminueront, ce qui aura une incidence sur la masse salariale.
Le chiffre de 22 000 emplois supprimés sur la période 2015-2017 a été évoqué. Seul le paramètre des économies semble avoir été pris en considération dans ce plan. Une nouvelle saignée conduirait à rogner sur la qualité des soins. Elle aggraverait la souffrance des agents hospitaliers, qui accomplissent un travail admirable et dont je veux saluer le dévouement.
Madame la secrétaire d’État, je vous demande donc de bien vouloir confirmer ou infirmer ces données et m’indiquer les mesures envisagées par le Gouvernement pour améliorer les conditions de travail des personnels soignants.