Ma question s’adresse à Mme la secrétaire d’État chargée du numérique.
En décembre 2013, le ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique a annoncé le lancement du plan national « Usine du futur » avec pour objectif de remettre l’investissement productif et l’innovation au coeur de la dynamique de croissance des entreprises.
Les régions ont alors été mobilisées pour mettre en oeuvre, à leur échelle, des programmes d’excellence industrielle. Ainsi, en Midi-Pyrénées, un plan intitulé « Usine du futur 2015-2017 » a été voté lors de l’assemblée plénière du 29 octobre 2014. Un de ses quatre volets vise à accompagner les PME et les ETI pour le déploiement de l’usine du futur à travers un appel à manifestation d’intérêt, dit AMI.
Son objectif est de cibler les entreprises qui ont la volonté de conduire une politique industrielle plus performante, en mobilisant l’un des quatre leviers d’action suivants : le facteur organisationnel et humain ; la robotisation et l’automatisation de l’appareil productif ; l’environnement ; le numérique.
Ces leviers d’action sont au coeur de la stratégie de la Nouvelle France industrielle lancée par le Gouvernement il y a un peu plus d’un an. La région Midi-Pyrénées y prend toute sa part pour moderniser et consolider son tissu industriel. Avec un plan d’investissement de 33 millions d’euros sur la période 2014-2016, la région Midi-Pyrénées accompagnera individuellement une centaine d’entreprises souhaitant développer un projet d’excellence industrielle.
Difficile d’imaginer l’usine de demain sans les apports du cloud computing, que ce soit pour stocker des données, travailler en collaboration avec des postes distants ou utiliser des logiciels en mode SaaS ; sans le Big Data, qui améliorera la production au travers d’une maintenance prédictive à distance ou permettra d’augmenter son efficacité énergétique ; sans l’internet industriel des objets, ces cyber-objets autonomes, aptes à prendre des décisions locales. Dans le Tarn, de nombreuses activités organisées en filière sont concernées, notamment dans la sous-traitance aéronautique, le textile – qui représente plus de 1 000 emplois dans le Tarn – ou la production industrielle.
Moderniser les outils de production de nos entreprises pour les rendre plus compétitives ne peut aboutir que sur la durée. Favoriser la réussite de ces transformations industrielles, c’est aussi agir pour le maintien d’un équilibre territorial de l’emploi.
Pour pouvoir bénéficier des technologies numériques performantes, ces entreprises doivent être raccordées prioritairement aux infrastructures très haut débit.
Pour atteindre cet objectif avec efficacité, il serait certainement utile qu’au préalable, les collectivités locales puissent proposer, dans le cadre de leur schéma d’aménagement du numérique, les priorités d’interconnexion de ces entreprises au réseau très haut débit.
Si nous voulons accélérer la mise en oeuvre de nouveaux procédés industriels au sein de ces entreprises pour accroître leur compétitivité, il serait nécessaire d’assurer un financement à plus long terme.
Aujourd’hui l’État, par l’intermédiaire du Fonds national pour la société numérique, aide les collectivités locales à financer sur une longue durée leur projet d’infrastructures très haut débit. Dans ce cadre, une partie de ce Fonds ne pourrait-elle pas être consacrée à l’intervention dans l’ensemble de l’écosystème formé autour de l’entreprise,…