Intervention de Éric Alauzet

Séance en hémicycle du 24 mars 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Avenir d'alstom transport

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

Madame la secrétaire d’État, il y a quelques mois un accord a été signé concernant le rachat de la branche Énergie d’Alstom par l’entreprise General Electric. Dans cet accord, General Electric s’engage à créer mille emplois sur le territoire français. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Cependant, la situation d’Alstom Transport continue de se dégrader. Ainsi, l’entreprise a annoncé le licenciement de 320 salariés sur le site de Belfort sur un effectif de 590 personnes, soit 75 % des effectifs se consacrant à l’industrialisation, au bureau d’études et à l’ingénierie. Sans décision dans les six mois, 10 000 emplois sont menacés, et 2 500 chez les sous-traitants et les fournisseurs, à l’échéance 2017-2018.

Pourtant les perspectives pour l’entreprise ne sont pas toutes mauvaises puisqu’elle a remporté un contrat de 2 milliards d’euros pour fabriquer les nouveaux métros parisiens : 217 trains MP 14 et le prolongement de la ligne 14. Ce contrat devrait permettre la création ou la pérennisation de 2 000 emplois en France, notamment à Ornans, dans le Doubs, une ville qui m’est chère.

Le renforcement de l’entreprise dans les domaines de la signalisation, du fret, ainsi que l’offre complète qu’elle présente à l’étranger, augmentent le potentiel d’Alstom Transport. L’avenir serait à l’exportation. Certes, le groupe se développe à l’international, puisque l’entreprise Gibela, détenue à 61 % par Alstom, fabriquera 600 trains de banlieue d’ici à 2025 en Afrique du Sud, pour un montant de près de 4 milliards d’euros. Cependant, 70 % de ces trains seront réalisés sur place et les premiers arriveront du Brésil où Alstom vient d’ouvrir une nouvelle chaîne de fabrication. Si nous nous réjouissons de la reconnaissance du savoir-faire français, nous devons constater que le rayonnement international ne permet pas la création d’emplois en France : il y aura 70 000 emplois en Afrique du Sud et zéro en France, en dehors de l’ingénierie.

Aussi une commande publique française, centrée sur le développement, l’entretien et la rénovation des voies ferrées et du matériel existants, voire la création de nouvelles voies, ainsi que sur le développement des transports collectifs urbains, serait-elle riche en emplois pour notre pays.

Je souhaite donc savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin de consolider l’emploi en France du champion du transport ferroviaire qu’est Alstom.

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