Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 24 mars 2015 à 15h00
Hommage aux victimes d'une catastrophe aérienne

Manuel Valls, Premier ministre :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, avant de vous quitter dans un instant pour accueillir, à la cellule interministérielle de crise, le Président de la République et le roi d’Espagne qui quittera aussitôt la France pour regagner Madrid, je veux vous communiquer les quelques éléments d’information suivants.

Vous avez appris, les uns et les autres, cet accident terrible, cette catastrophe : un Airbus A 320 de la compagnie Germanwings, avec 144 passagers et 6 membres d’équipage à bord, s’est écrasé au nord de Digne, dans le massif des Trois-Évêchés. Il assurait la liaison entre Barcelone et Düsseldorf. Cette catastrophe a eu lieu dans une zone très difficile d’accès. C’est la raison pour laquelle des moyens considérables, provenant de nos armées, de la gendarmerie, de la sécurité civile et du SAMU ont été mobilisés. Un hélicoptère a déjà pu se poser sur la zone de la catastrophe, pour constater malheureusement qu’il n’y avait pas de survivants.

Le ministre de l’intérieur est sur place, où il supervise l’organisation avec les responsables de la gendarmerie, de l’armée et de la sécurité civile. Plusieurs ministres, notamment la ministre des transports, Mme Ségolène Royal, mais aussi des ministres espagnols et allemands, se rendront sur place cet après-midi. Tout est fait, en termes d’organisation, pour arriver au plus vite, en milieu d’après-midi sans doute, sur le site du drame.

Je voudrais à mon tour, au nom du Gouvernement – j’ai eu l’occasion de le faire, bien sûr, au moment où j’accueillais le roi d’Espagne –, exprimer aux proches et aux familles des victimes toute notre compassion, notre solidarité, et leur assurer que la France fera tout pour être à leurs côtés. Une cellule de crise pour ces familles a été ouverte au ministère des affaires étrangères. Tout sera évidemment fait pour leur donner un maximum d’informations, au-delà de l’enquête judiciaire qui est ouverte puisqu’à ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée.

Nous avons une pensée pour toutes ces très nombreuses victimes, pour nos amis espagnols, allemands, turcs, et nous en aurons peut-être une pour des ressortissants d’autres nationalités, mais ce sont évidemment les Espagnols et les Allemands qui sont plus particulièrement éprouvés. Face à ce type de catastrophe, qui est rare sur notre sol comme en Europe, tout sera évidemment fait pour comprendre les circonstances dans lesquelles ce drame est survenu. Pour le moment, l’heure est à l’arrivée des secours, à leur organisation et à la récupération des boîtes noires afin de comprendre ce qui s’est passé. Il faut aussi permettre aux familles de se retrouver le plus vite possible dans un lieu qui leur permettra de rendre hommage à leurs proches. L’heure est donc à la solidarité.

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