Intervention de François Asensi

Séance en hémicycle du 24 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Reconnaissance de l'État palestinien

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères.

À la veille de sa réélection, Benyamin Netanyahou a fait une terrible promesse : lui Premier ministre, jamais l’État palestinien ne verra le jour. Puis il s’est engagé à renforcer la colonisation de Jérusalem-Est, pour que jamais elle ne puisse devenir capitale du futur État palestinien.

Ces propos sont bien plus qu’une provocation : c’est une déclaration de guerre contre le droit international et contre le processus de paix, qui se trouve anéanti. Tout cela démontre que la droite dure israélienne n’a jamais voulu véritablement négocier avec les autorités palestiniennes.

Comme un grand nombre de diplomates, d’intellectuels, de femmes et d’hommes de paix, juifs et arabes, je suis extrêmement préoccupé par cette position. Elle menace dangereusement la stabilité du Moyen-Orient et la sécurité même d’Israël, à tel point que même les États-Unis envisagent de réévaluer leur partenariat avec Israël.

En décembre dernier, après le vote historique de notre parlement pour la reconnaissance de l’État palestinien, vous aviez affirmé qu’il fallait donner une « ultime chance » à ces négociations, assortie d’un délai de deux ans. Cet agenda est désormais caduc. Netanyahou a clairement tué dans l’oeuf cette ultime chance et fermé la porte au processus de paix.

Face à cette situation nouvelle, j’aimerais connaître votre réaction.

Vous aviez également pris l’engagement solennel qu’en cas d’échec des négociations, la France prendrait sans délai ses responsabilités. Ne croyez-vous pas que la reconnaissance sans délai de l’État palestinien s’impose enfin ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion