Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 24 mars 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Reconnaissance de l'État palestinien

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Monsieur le député, après les élections législatives du 18 mars en Israël, Benyamin Netanyahou a été appelé à constituer un nouveau gouvernement. Nous l’avons félicité et Laurent Fabius a rappelé à cette occasion notre attachement à la solution à deux États. La France est en effet l’amie du peuple israélien et l’amie du peuple palestinien. Pour nous, seule la création d’un État palestinien viable et souverain, vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël dans des frontières sûres et reconnues, en assurant la sécurité d’Israël, permettra une paix durable au Proche-Orient.

Le nouveau gouvernement israélien devra donc prendre rapidement les mesures nécessaires pour relancer des négociations crédibles en vue d’un accord de paix global et définitif. Le Président de la République s’est entretenu en ce sens avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou lorsqu’il l’a appelé pour le féliciter le 19 mars.

Sur le fond, notre position n’a donc pas changé depuis le 28 novembre dernier lorsque Laurent Fabius s’est exprimé devant cette assemblée. Il l’a dit ici même, la conséquence logique de notre attachement à la solution des deux États est sans ambiguïté : la reconnaissance de l’État de Palestine n’est pas une faveur, ce n’est pas un passe-droit, c’est un droit. Cette reconnaissance doit intervenir dans le cadre d’un règlement global et définitif du conflit négocié par les deux parties, avec un appui de la communauté internationale selon un calendrier endossé par elle. Nous voulons en effet non une reconnaissance symbolique, mais une solution réelle au conflit du Proche-Orient.

Une telle solution est indispensable, elle est même plus indispensable que jamais lorsque l’on voit le risque terroriste dans cette région. C’est le sens de tous les efforts diplomatiques de la France et de tous les efforts auxquels nous appelons l’Europe et l’ensemble de la communauté internationale.

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