En France, la préscolarisation fonctionne lorsque le secteur de la petite enfance, l'Éducation nationale et la collectivité travaillent en commun. Vincent Peillon a annoncé, et j'approuve sa démarche, le renforcement de la préscolarisation dans les quartiers défavorisés. Les classes passerelles ont prouvé leur succès, mais elles sont mises en place à l'initiative des collectivités. Celles de l'Ouest, par exemple, ont choisi d'y admettre uniquement des enfants de deux ans qui n'ont jamais été gardés dans une structure d'accueil. Ces classes passerelles sont un formidable outil car elles ne peuvent se faire sans l'accord et la participation des parents. Elles permettent ainsi à des familles dont la maîtrise de la langue française est difficile, ou le rapport avec l'école très conflictuel, d'entrer à nouveau dans l'école. La préscolarisation est donc est un correctif des inégalités en matière scolaire, et je pense qu'il faut la développer.
S'agissant des rythmes scolaires, les modalités d'accueil des enfants de plus de trois ans entre la fin de la classe et le retour de leurs parents du travail constituent un vaste chantier ! Il ne faut pas oublier que le coût financier pour la collectivité et la CAF entre en ligne de compte.