Ma question s’adressait au Premier ministre.
Dimanche dernier, à l’issue du premier tour, vous avez, sans la moindre hésitation, comptabilisé dans vos rangs, à gauche, toutes sortes de candidats sous la bannière « union de la gauche ». Il existe dans votre propre camp une inquiétante confusion, qui exige de votre part une clarification. Le trouble s’est installé, et les Français ont le droit de bien comprendre quel est aujourd’hui le périmètre exact de votre majorité, mais aussi celui de la gauche républicaine.
Comptabilisez-vous aussi dans votre camp ces candidats d’extrême gauche qui rejettent l’Europe, s’opposent systématiquement à vos réformes économiques, refusent la réforme territoriale et qui ont fait campagne contre le pacte de responsabilité ? Comptez-vous ceux qui ont lutté sans relâche contre la loi dite Macron, qui attaquent l’action de votre gouvernement et vous ont contraint à recourir à l’article 49, alinéa 3, de la Constitution ? Faut-il aussi ranger dans vos rangs ces nostalgiques de Castro ou de Chavez, ceux qui, sur le terrain, flirtent parfois ouvertement avec l’islamisme radical et ce nouvel antisémitisme